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Zoom sur le concert de Thélème au Festival de Saintes


Vous nous croyez si on vous dit que Sting se cache derrière ce masque ? Aussi improbable que cela puisse paraître, le chanteur anglais a bien collaboré avec Thélème sur le dernier projet de l’ensemble qui combine la musique de John Dowland et de John Cage. Vous l’aurez compris, c’est un concert surprenant qui vous attend cet été au Festival de Saintes !


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Au programme pour ce concert


All we get is life
Dowland | Cage | Buzzi


Cage et Dowland, les deux John, à quatre cents ans de distance, se répondent par un goût commun pour une expression sobre, des formes concises, pour le plaisir que procurent les mots en tant que tels. Cage entreprend de s’approcher de l’essence de la pensée musicale avec humour, légèreté et profondeur ; Dowland vise l’expression des sentiments à l’état pur.


Ici, la musique est ramenée à ses éléments essentiels, parmi lesquels, le silence a toute sa place. Dans une performance scénique et musicale, Thélème fait naître un lien intime entre les œuvres qui se mêlent aux compositions et improvisations de Nikki Buzzi (synthétiseur modulaire, live electronics).


Tout savoir sur Thélème


Thélème réunit depuis 2013 des musicien.ne.s souhaitant proposer une interprétation ouverte et originale de la musique ancienne. L’ensemble rassemble, autour de la voix et du luth, des instruments d’époques variées – violes de gambe, saxophones, ondes Martenot ou synthétiseurs modulaires – et s’associe à des auteur.rice.s, comédien.ne.s, danseur.euse.s, chorégraphes et esprits créatifs en tous genres. Thélème explore ainsi un territoire musical mouvant avec le désir d’inventer un langage cohérent et de proposer de nouvelles perspectives d’écoute aux antipodes du muséal.


Attaché au répertoire polyphonique de la Renaissance, l’ensemble s’intéresse allègrement à la musique profane, portée au XVIème siècle par le développement de l’imprimerie musicale. Thélème se passionne pour les contextes et les usages qui ont permis à ces œuvres de voir le jour. Étrangère à toute forme concertante, la musique profane est à l’origine un divertissement privé destiné avant tout à réjouir ses interprètes. Le sens de cette pratique devient matière propice à l’émergence de nouvelles formes, subversives et toujours placées sous le signe du plaisir. Nulle intention de reproduire à l’identique ces œuvres profanes d’avant-garde qui mettent en lumière les contrastes de la Renaissance, entre élégance et humour, délicatesse et obscénité : il s’agit de faire entendre cette musique aujourd’hui, de conjuguer sa modernité au présent par le mélange des genres, le décalage ou l’impertinence. Thélème s’empare du passé en entretenant un dialogue vivant avec les œuvres anciennes et cultive un anachronisme fécond.